Publication: Surveillant Intimacies (2019)

Abstract

We often think of surveillance as ubiquitous, secretive, top-down, corporate, and governmental—and in many ways, it is. Through three vignettes, this essay prods at the ways in which our everyday tools, technologies, and gestures extend surveillance’s reach into our intimate lives and relationships. Each vignette is a story constructed from facts gleaned in news stories, social media, or personal conversations. As such, these vignettes are neither empirical nor entirely speculative. In an effort to consider surveillance as an ongoing and daily activity, they invite readers into more intimate contexts than those that are usually the object of rigorous scholarly analysis. In their intimacy, these stories serve to remind us of the ways in which communication devices are always, in some capacity, tracking and trailing our desires.

Vignette 1 tells the story of the NSA agent who uses the agency’s powerful database to spy on an ex-lover. Vignette 2 explores the kinds of information users can get (about themselves) from Big Tech companies, from social media and dating apps. Vignette 3 looks at Internet cookies and their capacity to make unlikely—and unwanted—introductions. Technology, apps, and our always-on devices complicate the boundaries of intimacy and often work to redefine the trajectories of our desire in the process. The breaches of trust detailed in these stories expose the ways in which Big Tech’s desire to predict and to measure human emotion and behaviour exists in tension with our memories, our secrets, and our wild imaginations.

Résumé

On s’imagine souvent que la surveillance se fait au sommet, qu’elle est omniprésente, secrète, gouvernementale et restreinte à un petit nombre d’initiés. Et de bien des manières, c’est effectivement le cas. En s’appuyant sur trois vignettes, cet essai pointe du doigt la façon dont nos petits gestes quotidiens, nos outils et nos technologies rendent notre intimité et nos relations personnelles accessibles à la surveillance. Chaque vignette est une histoire construite à partir d’informations récoltées dans les nouvelles, sur les réseaux sociaux ou dans des conversations privées. De ce fait, elles ne sont ni empiriques ni tout à fait spéculatives. Les lecteurs sont placés dans un contexte plus intime que celui auquel ils sont habituellement confrontés dans le cadre d’analyses universitaires plus rigoureuses, et cela, dans le but de souligner le caractère banal et quotidien de la surveillance. Ces histoires, par leur intimisme, nous rappellent de quelles manières nos outils de communication servent, dans une certaine mesure, à repérer et à faire le suivi de nos désirs.

La vignette 1 nous raconte l’histoire d’un agent de la NSA se servant de la base de données de cette puissante organisation pour espionner son ex. La vignette 2 donne un aperçu des différentes informations accessibles à un utilisateur (informations le concernant lui-même) à partir d’une grande entreprise technologique, des réseaux sociaux aux applications de rencontre. La vignette 3 se penche sur les cookies Internet et leur capacité de présenter un utilisateur de façons inattendues — et indésirables. Les ruptures de confiance exposées par ces histoires soulignent la volonté qu’ont les grandes sociétés technologiques de pouvoir prédire et mesurer les émotions et comportements humains, et le fait que cette volonté entre en tension avec nos souvenirs, nos secrets et nos fantasmes.

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